Le trail de Guerlédan m’est passé au travers de la gorge. Il y a 9 ans de cela, un lamentable abandon au 42ème km me valu toutes sortes de moquerie de la part de mes camarades. Pourtant, lorsque Cathy me proposa de participer au trail de Guerlédan, long de 58 km, je vis là une occasion de prendre ma revanche. D’autant plus que ma chère et tendre Josette elle, se verrait bien participer au trail qui a lieu juste la veille, samedi, de 26 km celui-ci. Qu’à ne cela ne tienne, je décide de participer aux deux trails, tiens !

Samedi 23 mai : 27,8 km

Dix Écouviens, dont moi, sont sur la ligne de départ qui est donné en pleine campagne, à Saint Aignan.
À peine démarré, c’est déjà la cohue sur le tracé qui commence par mur bondé de coureurs. Nous prenons notre mal en patience, mais quelques kilomètres plus tard, nous devons traverser les marais de l’Anse de Landroanec, qui a été vidé cette année. Je suis surpris des performances de mon épouse, qui laisse derrière elle des jeunes, soit disant dans la force de l’âge, mais en fait bien peu entraînés.

Les vrais difficultés s’annoncent avec la traversée de 19 km de véritables montagnes russes. Le premier ravitaillement est assez loin, nous devons donc ménager nos efforts. Il fait chaud et les montées parfois à pic, tirent sur les cuisses. Entre deux souffles, nous contemplons le paysage spectaculaire et étrange qu’offre la vue du lac vidé. La descente est un vrai soulagement : ceux qui ont été distancé nous rejoignent et nous profitons pour faire une photo de groupe et avaler une poignée de raisins sec et de l’eau.

Les dix derniers kilomètres s’annoncent en revanche s’annoncent périlleux, et souvent on s’aide des mains pour grimper ou des fesses pour descendre sans risquer la chute. Après une montée qui semblait interminable, et une descente vers l’abbaye de Bon Repos, ma Josette et moi finissons le trail en 4h37. Victoire !

Dimanche 25 mai : 59,7 km

Malgré mes jambes engourdis à cause de la course de la veille, je me présente sur la ligne de départ cette fois accompagné de Cathy, qui elle, est fraîche comme un gardon.

Les premiers kilomètres se font dans la brume et plutôt tranquillement, grâce (merci !) aux murs de coureurs que nous rencontrons. Nous traversons tant bien que mal des terrains rocheux, puis du plat. La faute à mes jambes usées (ou à mon âge), ma partenaire de course me distance régulièrement et j’arrive à la traîne au premier ravitaillement.

Après le grignotage, je dois un coup de boost miraculeux au merveilleux sourire de la jeune Laurence qui me fit repartir de plus belle. J’avale littéralement les 20 kilomètres suivants. Je dépasse même Cathy qui n’y comprend rien. Au 40ème kilomètre toutefois, tout le monde doit ralentir à cause du terrain très en pente parsemé d’énormes blocs de roche. La descente vers l’abbaye de Bon Repos se fait avec prudence car nous devons traverser des rivières d’eau froide.

Mon périple touche à sa fin et je vois ma famille accourir pour faire les derniers mètres avec moi. Je passe donc la ligne d’arrivée du trail de Guerlédan en famille et victorieux !

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